La transition est plurielle - "Numéro #0"
Après une première publication, il m’est apparu essentiel de clarifier la ligne éditoriale et l'ambition qui structureront mes analyses dans Transitions.
Une ligne éditoriale à l’image de la complexité du monde
Pour être sincère, je mûris ce manifeste depuis de longs mois, et il m’a fallu le baptême du feu d’un premier article avant de parvenir à fixer et structurer mes réflexions.
La cohérence de Transitions réside dans son sujet unique : l’étude des bouleversements en cours. Loin de proposer un contenu décousu, une multiplicité de thèmes et de disciplines sera convoquée pour décrypter le monde tel qu’il est, et l’éclairer tel qu’il pourrait être, dans une vision prospective. La logique d’ensemble, peu visible à l’échelle d’un article, sera révélée au fil des parutions.
La ligne éditoriale de Transitions se nourrit d’un double constat.
Qu’elles l’admettent ou le nient, les nations s’acheminent vers une adaptation aux bouleversements environnementaux induits par la multiplication des événements climatiques extrêmes, la pollution et la perte de biodiversité. Cette adaptation exige des financements massifs. En cela, chaque COP agit comme une piqûre de rappel à destination des gouvernements, législateurs, banquiers centraux, et régulateurs. A eux la responsabilité de créer des conditions de financement stables, transparentes et incitatives. Du secteur privé (le secteur financier au sens large, les entreprises), il est attendu qu’il apporte l’essentiel des financements nécessaires.
L’étude des transitions doit associer à ce premier constat, la complexité du temps présent : recherche de souveraineté, guerres commerciales, gestion de la dette publique, évolution démographique et digitalisation des économies.
Les sujets traités par Transitions se situeront à la confluence de ces préoccupations.
La prise de décision éclairée est un processus lent et complexe, dans lequel l’identification de signaux faibles est stratégique. Transitions proposera, semaine après semaine, des analyses, des entretiens et des articles destinés à alimenter ce processus et à susciter les débats.
Vers un journalisme augmenté
En me lançant dans cette aventure entrepreneuriale, synthèse de mon parcours académique et professionnel, je le dis sans exagération: je fais une déclaration d’amour à ce métier de journaliste qui a toujours été un choix du cœur.
Avec Transitions, j’ambitionne de renouer avec ce qui constitue la quintessence de ce métier: l’indépendance, la curiosité, une rigueur éthique et déontologique, assorties d’un soupçon d’esprit critique.
Aussi, je reste attachée au caractère artisanal de ce métier. Un article se conçoit, se modèle, se perfectionne, à l’instar d’une sculpture. Un texte pensé, pondéré, structuré par un journaliste expérimenté aura toujours plus de poids et de prix qu’une simple synthèse générée par un outil d’intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle fait bien entendu partie de la chaîne éditoriale de Transitions. Elle est un atout précieux dans l’optimisation des processus, au service de l’essentiel : l’analyse et l’écriture.
Il est important d’insister sur ce dernier point: il n’est pas possible, il ne sera jamais possible à un quelconque outil de se substituer à l’expertise, les savoirs accumulés, et la richesse des échanges interpersonnels. Il est plus que jamais crucial de disposer d’experts capables d’effectuer un travail de vérification et de tri, alors que les possibilités de créer et de manipuler l’information sont exponentielles. Dans le journalisme comme dans tant d’autres métiers, l’intuition et la nuance ne sont pas réductibles à un algorithme.
Transitions s’engage à présenter des informations documentées, vérifiées, dans le respect des principes fondamentaux du journalisme. Cet engagement inclut d’accepter l’erreur, et de susciter des débats contradictoires.
Assurer la pérennité du modèle
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